Tout évolue ! Depuis 2012, certains des centres de formation présentés ici n’existent plus.

Attention aux CFPPA et aux formations bio en lien avec des lycées agricoles : ils enseignent un seul ensemble de pratiques culturales, celui qui a fait ses preuves pour qu’un maraîcher, seul et à temps plein, génère au moins 30000€ de CA annuel. Ils posent comment tenant le CA. Alors qu’il faut poser la terre en tenant. Une agriculture durable est une agriculture qui pose d’abord la terre comme tenant. Une agriculture qui raisonne en termes de CA n’est pas durable et en plus elle est inefficace. Oui, inefficace. Voyez toutes les énormes machines agricoles. Pourtant, malgré cette puissance mécanique, rares sont les agriculteurs qui ont le temps de prendre soin de leurs haies, de leurs fossés, de leurs prairies. Bref, du temps pour prendre soin de cadre de vie des cultures ! Ils nous disent que ça coûte trop cher et que ce n’est pas rentable. Dit autrement, quand votre façon de pensée n’est pas efficace, vous pouvez avoir toutes les machines que vous voulez, vous ne ferez rien de beau. L’AB, ce doit être bon et ce doit être beau !

Démarrer tout seul

Démarrer tout seul un jardin agroécologique, c'est possible, mais ce n'est pas chose évidente pour plusieurs raisons :

  • On peut lire, mais on n'acquiert jamais que la théorie (des idées et des façons de voir le monde, aussi bonnes soient-elles).
  • Quand on est seul, d'une façon générale, il faut une bonne dose de motivation et de persévérance !
  • On peut vouloir faire un jardin agroécologique en suivant son intuition, son sentiment de "proximité avec et de respect de la Nature". C'est une louable intention, mais en procédant ainsi on va inévitablement se rapprocher des pratiques du jardinage traditionnel. On va vouloir retourner la terre, casser les mottes pour l'affiner, on va vouloir enlever toutes les mauvaises herbes : bref on aura tout faux. Pourquoi? Parce que c'est ce genre de jardins qu'on peut voir du Nord au Sud de la France et qui, inévitablement, nous influence. Je parle par expérience. Je pense qu'il ne faut pas rechigner à lire quelques livres sur l'agroécologie : ainsi on s'évitera au moins de grosses erreurs (du genre peler le sol à la houe). L'agroécologie est, par définition, non-intuitive (pour les apprentis du moins...)
  • Cela prend du temps de connaître les tenants et les aboutissants de l'agroécologie d'une part, de les maîtriser d'autre part. Si on a un travail "conventionnel" (40h / semaine, 5 semaines de congés payés), on va progresser très lentement. Il faut alors se fixer de très modestes objectifs (cultiver une petite surface, se restreindre à quelques espèces cultivées, le temps pour faire son propre terreau ou ses propres semences va manquer inéxorablement). L'idéal est presque ... d'être à la retraite !

 

Démarrer avec des conseils

Certes, l'agroécologie est récente, et les personnes qui la créent, et donc qui peuvent la transmettre, sont peu nombreuses. L'apprenti jardinier agroécologiste passe d'abord par la lecture de livres - au contraire du jardinage traditionnel, que de nombreux grand-parents partout en France sont en mesure de transmettre.

 

En plus des livres, il y a une autre voie pour démarrer l'agroécologie : faire une formation dédiée.  Bien sûr, cela suppose des moyens financiers, de temps disponible, de souplesse dans la vie professionnelle. C'est un véritable investissement qui, en général, fait partie d'un processus de "changement de vie" : que ce soit quelques années après l'entrée dans la vie active (on se rend compte qu'on a pas choisi la bonne voie), à la crise de "mid-life" (crise de la quarantaine : on se demande si notre vie consiste seulement à faire ce qu'on fait déjà depuis de nombreuses années, bref si on change c'est maintenant ou jamais) ou à l'entrée dans la retraite.

 

Il existe quelques formations, plus ou moins dédiées entièrement à l'agroécologie, mais qui toutes transmettent "l'état d'esprit" inhérent à l'agriculture biologique : respect de la terre et des plantes, santé et épanouissement de l'être humain.

 

Je vous propose les formations suivantes (liste non exhaustive) :

Centre de formation des Amanins

Parrainé par Pierre Rabhi, pionnier de l'agroécologie en France

Proximité avec l'agroécologie telle que je la comprends : 5 / 5

 

Centre de formation Terre Vivante

Centre tenu par les rédacteurs de la revue Les 4 saisons du jardinage bio

Proximité avec l'agroécologie : 2 / 5 (beaucoup de "petites" techniques, pas de formations longues)

 

Ferme de Sainte-Marthe, formationbio.com

Formation chapeautée par Philippe Desbrosses, un pionnier de l'agriculture biologique en France

Proximité avec l'agroécologie : 3 / 5 (formations longues, généraliste de l'agriculture biologique)

 

Ferme du Bec-Hellouin

Ferme et centre de formation en permaculture, de Charles et Perrine Hervé-Gruyer

Proximité avec l'agroécologie : 3 / 5 (beaucoup plus de matériel nécessaire qu'en agroécologie)

 

ITAN Institut d'Agriculture Naturelle et EAD École d'Agriculture Durable

(n'existe plus à ce jour)

Formations en ligne dirigées par Olivier Barbié.

Avantage : la formation en ligne ! Idéal pour ceux qui ont un emploi à temps plein. Les rédacteurs des cours (dont je fais partie) sont tous des praticiens à qui l'on peut poser des questions.

Proximité avec l'agroécologie : 4 / 5 (l'agriculture naturelle s'applique aussi aux grandes cultures, l'agroécologie est dans la limite de 1 hectare par jardinier)

Et la permaculture ?

Attention aux formations en permaculture, qui sont souvent des arnaques. En France, en 2023, un vrai permaculteur a lu et a mis en pratique les conseils d'Olivier de Serre, dans son livre qui date de 1600 ! Il aura lu aussi, évidemment, Fukuoka et il aura mis en pratique ses conseils sur les formes naturelles des plantes.

Dans les faits, les lieux "permacoles" vont souvent de pair avec des pratiques de la biodynamie de Rudolf Steiner ...

Dit autrement, évitez toutes les personnes qui vous promettent une "vérité agricole". Les terres et les plantes sont trop diverses et variées pour qu’une seule technique puisse s’appliquer à toutes. Oui, c’est compliqué : on ne peut devenir un bon jardinier qu’en maîtrisant un nombre toujours plus grand de techniques ! Mais c’est cela qui donne toute l’assise et toute la profondeur à ce métier ! Voilà 11 ans que je cultive mon jardin. Il m’en apprend encore !

Benoît R. SOREL, JARDINIER-ÉCRIVAIN

 27 Route de Graignes, 50620 Saint jean de Daye. Contact : benuaso.rel@gmail.com

Lieux et horaires de vente

De MAI à mi-OCTOBRE, ainsi que pour Noël et le Nouvel An :

- marché de Carentan,  chaque lundi, 8h30 - 12h30

- ATTENTION : je ne fais plus de vente sur place !